Emmanuelle Saux
Qu’est-ce que le GIEC ?
C’est le Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC) qui a été créé en 1988, afin de fournir des évaluations détaillées de l’état des connaissances scientifiques, techniques et socio-économiques sur les changements climatiques, leurs causes, leurs répercussions potentielles et les stratégies de parade.
Cette association de nations permet de représenter au travers de personnes physiques, des pays membres qui vont effectuer des évaluations et des synthèses de recherches menées dans le monde entier sur l’évolution du climat. Le GIEC ne fait donc pas des recommandations, mais bien des projections. La transparence du GIEC est totale et on peut retrouver toutes les sources sur le site internet du GIEC.
Il y a 3 principaux groupes de travail (les working groups) et une Task Force (groupe de soutien) forment ainsi les grandes étapes suivantes :
1ER VOLET août 2021
Traite de la compréhension physique du système climatique et du changement climatique.
2E VOLET février 2022
Porte sur les impacts, l’adaptation et la vulnérabilité des sociétés humaines et des écosystèmes au changement climatique
3E VOLET avril 2022
Aborde les solutions globales à mettre en œuvre pour atténuer le changement climatique et ses effets.
SYNTHESE septembre 2022
Résumé du rapport
L’état actuel du climat
- Il n’y a plus aucun doute: l’homme réchauffe l’atmosphère, les océans et les terres. Ces changements sont généralisés et rapides.
- L’ampleur des changements climatiques actuels n’a pas été observée depuis des siècles, voire des milliers d’années.
- Les preuves d’une responsabilité humaine (dite anthropique) dans les vagues de chaleur, les pluies torrentielles, les sécheresses et les tempêtes tropicales sont beaucoup plus fortes.
Futurs climatiques possibles
- Le réchauffement des températures se poursuivra au moins jusqu’en 2050, mais nous pouvons encore éviter un réchauffement de 2°C, voire de 1,5°C, par rapport à l’ère préindustrielle si nous réduisons fortement les émissions de gaz à effet de serre très rapidement.
- Avec le réchauffement de la planète, on assistera à une augmentation de la fréquence et de l’intensité des chaleurs extrêmes sur terre et dans les océans, des pluies diluviennes, de la sécheresse dans certaines régions, des tempêtes tropicales, ainsi qu’à une diminution de la glace de mer arctique, de la couverture neigeuse et du pergélisol.
- A l’échelle mondiale, les moussons connaîtront des extrêmes plus importants, entre humidité et sécheresse.
- Si les émissions de CO2 continuent d’augmenter, les océans et les terres seront de moins en moins capables d’en absorber.
- Certains impacts seront irréversibles pendant des milliers d’années, comme la fonte des calottes glaciaires et l’élévation du niveau des mers.
Informations climatiques pour l’évaluation des risques et l’adaptation régionale
- Les phénomènes climatiques naturels tels qu’El Niño et La Niña continueront d’avoir un certain impact sur certaines régions à petite échelle, mais dans l’ensemble, ils auront peu d’impact sur la tendance à long terme du réchauffement de la planète.
- Comparé à un réchauffement à +1.5°C, les impacts seront plus importants avec un réchauffement de 2°C. En d’autres termes, chaque fraction de degré que nous pouvons éviter compte.
- Même si l’effondrement des calottes glaciaires et des circulations océaniques est peu probable d’ici 2100, nous ne devons pas ignorer cette possibilité.
Limiter le changement climatique futur
- Pour mettre fin au réchauffement de la planète, il faut au moins atteindre la neutralité pour le CO2 et réduire fortement les émissions des autres gaz à effet de serre.
- Une réduction rapide et brutale des gaz à effet de serre peut rapidement conduire à un climat plus stable et à une meilleure qualité de l’air.
Les faits
+1,09°C
En 2021, la hausse moyenne des températures est de +1,09°C par rapport à l’ère préindustrielle.
+1,5°C
Les accords de Paris visent à limiter à 1,5°C la hausse des températures.
+2,7°C
En prenant en compte les engagements actuels des Etats, le réchauffement atteindrait +2,7°C à la fin du siècle.
Les impacts
Entre 3,3 et 3,6 milliards
de personnes vivent dans des situations très vulnérables aux changements climatiques (notamment les pays en développement).
1 milliard
d’habitants des régions côtières seront menacés d’ici 2050.
L’ADAPTATION FACE AU CHANGEMENT CLIMATIQUE NE SE FERA PAS SANS...
LA RESTAURATION DES ÉCOSYSTÈMES
La protection efficace de 30 à 50% des écosystèmes nous aidera à s’adapter aux effets du changement climatique.
L’ADAPTATION DES VILLES
Par la mise en place de bâtiments écologiques et des modes de transports durables, entre autres.
LA JUSTICE CLIMATIQUE ET SOCIALE
La crise climatique s’accompagne d’autres défis tels que l’urbanisation croissante, les inégalités sociales, etc.
Cet article vous a plu, n'hésitez pas à le partager sur les réseaux sociaux
Facebook
Twitter
LinkedIn
Email
Print
D'autres articles susceptibles de vous plaire
Mobilité circulaire : Rénover pour moins consommer
•
1 septembre 2023
Dans un monde confronté à des enjeux environnementaux de plus
L’appel à projet : accélérateur d’intelligence collective
•
1 juillet 2023
« La pierre n’a point d’espoir que d’être autre chose que
Un nouvel ennemi dans l’air : La nanoparticule
•
1 juin 2023
Quatrième source de mortalité dans le monde, la pollution de